jeudi 30 mai 2019

Sirop de nourrissement 50/50.


Situation inédite cette année : c'est la disette en pleine période normale de miellée !

Alors, s'il faut nourrir pour que les abeilles ne meurent pas de faim, voici une recette de sirop simple à réaliser :
- 1 litre d'eau
- 1 kg de sucre en poudre
- 1 cuillérée à soupe de vinaigre de cidre
- une pincée de thym, romarin ou achillée.
Bien mélanger au fouet en chauffant légèrement. 
Mettre en bouteille ou en bidon.

Pour 1 litre d'eau et 1 kilo de sucre, vous obtiendrez 1.625 l de sirop pour un coût d'environ 0.70 € le litre.

Vous pouvez également acheter des sirops tout préparés chez les fournisseurs de matériel apicole.  

mercredi 29 mai 2019

Alerte à la loque américaine !

Alerte à la loque américaine dans le secteur de Vigneux de Bretagne, Sautron et Orvault.


cliquez sur l'image pour l'agrandir.

jeudi 16 mai 2019

Attention, risque de disette !


Après un début de printemps magnifique, la météo n'est guère favorable à nos avettes. Attention donc aux risques de mortalité dans les ruches faibles, mais aussi dans les très fortes du fait de manque de nourriture. Pensez éventuellement à nourrir… Il y a déjà eu des cas de mortalité par disette annoncées.
En effet, même si les abeilles sortent, les températures basses font que les glandes nectarifères des fleurs ne produisent que peu de nectar. Et dix fois moins de nectar dans les fleurs, c'est plus de dix fois plus de temps pour qu'une ouvrière revienne à la ruche avec son jabot plein !
Deux phénomènes peuvent se produire : 
Les colonies faibles (nouveaux essaims par exemple) doivent conserver le maximum d'abeilles dans la ruche afin de conserver la bonne température intérieure. Les butineuses ne sont donc plus assez nombreuses à rapporter nectar et pollen…
Les colonies fortes ont un gros besoin en pollen et nectar pour nourrir toute la population, y compris le couvain qui a parfois pris tout le corps de ruche. Un déséquilibre se fait alors entre le besoin et les entrées de nourriture. 
Soupesez vos ruches, vérifiez les réserves dans les hausses et nourrissez si besoin en attendant le retour du beau temps.        

mercredi 15 mai 2019

Est-ce que des larves gloutonnes pourraient libérer notre monde du plastique ?


Article du bulletin de l’ASAD44 de septembre 2017.

         Depuis longtemps la communauté scientifique recherche une manière d’éliminer les nombreux sacs plastiques que les humains continuent de jeter, polluant mers et océans de toute la planète. Une solution efficace semble bien avoir été trouvée fortuitement par une chercheuse italienne, Federica Bertocchini, du centre de recherche national espagnol. Selon elle, il serait possible d’exploiter une chenille bien spécifique qui se trouve être très friande de plastique, matière qui pour les autres animaux est en général indigeste sinon mortelle.

         La scientifique s’est intéressée principalement à la larve de Galleria mellonella, communément nommée « fausse teigne de la cire » du fait de son attirance pour la cire des abeilles. Spécialiste de biologie moléculaire, elle constata que pour la larve concernée, le plastique également était une nourriture. « Je m’occupe habituellement d’évolution biologique : j’étudie donc les embryons. Je dois avouer que la découverte de la chenille qui mange le plastique est due au pur hasard. J’ai comme hobby l’apiculture et ai aussi l’habitude, en hiver, de conserver les ruches vides dans ma maison. Lorsque l’an dernier je les ai sorties, au début du printemps, je me suis aperçue qu’elles étaient pleines de petites chenilles. Je les ai donc bien nettoyées en ramassant les bestioles ensemble dans un petit sac en plastique. Mais après seulement quelques heures, surprise, celui-ci était plein de trous, et les larves avaient déjà toutes disparu », explique Federica Bertocchini.  Son étude sur le sujet a été publiée dans la revue spécialisée Current Biology, en collaboration avec Paolo Bombelli et Chris Howe, tous deux biochimistes à l’université de Cambridge.   

         Federica Bertocchini rencontra Paolo Bombelli lorsqu’ils étaient tous deux responsables de recherches à l’University College de Londres. Ils partageaient un intérêt pour la dégradation biologique des substances polluantes, surtout le plastique, particulièrement nocif pour les animaux mais en même temps irremplaçable dans plusieurs secteurs tels que la biomédecine, l’électronique et l’industrie alimentaire. Quand elle comprit l’utilité potentielle de sa découverte au sujet des sacs détruits par ces larves, elle demanda à ce que son collègue participe à l’étude. Ils découvrirent que la cire est constituée de molécules liées de manière semblable à celles du polyéthylène. Il s’agit d’une chaîne répétée d’atome de carbone. Il n’est donc pas étrange que cette chenille puisse se nourrir aussi de plastique.

         Le « mécanisme » métabolique précis fera l’objet d’une étude future. Pour le moment, grâce aux tests actuels, on comprend que la décomposition du plastique n’est pas seulement due à un effet mécanique causé par la mastication des larves, mais bien à un processus chimique spécial. Par des analyses chimiques plus détaillées, il sera possible de découvrir quelle est l’enzyme ou la bactérie destructrice de plastique qui se cache dans le système digestif de la larve concernée.  



         Nous ne devons pas négliger non plus une autre découverte qui eut lieu en 2016, quand des scientifiques du Kyoto Institute of Technology, au Japon,  ont isolé une bactérie, Ideonella sakaiensis, capable de décomposer grâce à deux enzymes un polymère proche, le polyéthylène téréphtalate (PET) qui est la matière de très nombreuses bouteilles d’eau. Probablement, ce genre de processus biologique explique également l’action de la teigne de la cire. Malgré tout, le niveau de gloutonnerie diffère. Ideonella sakaiensis ne détruit que 0.13 milligrammes de PET en un jour, tandis que la larve de teigne de la cire mange le double de la quantité de plastique en une heure.

         Quels sont les applications effectives de ce projet de recherches ? On doit extraire l’agent de décomposition du plastique qui se trouve dans la larve. Il n’y aura pas besoin de grandes quantité de bestioles vivantes, d’autant qu’elles sont nuisibles aux abeilles dont le nombre diminue déjà dans le monde. Un problème restera à résoudre, celui des résidus de la consommation du plastique. Après le traitement biologique en question, il reste une quantité minimum d’éthylène glycol (substance toxique utilisée dans les antigels). Jusqu’à présent, le but était la décomposition du polymère. L’étape suivante sera de pouvoir le « recomposer » tout en produisant quelque chose d’utile, ou du moins sans danger pour notre santé.
Article de Cristina Cesella, correspondante en Italie, pour la revue d’information espérantophone MONATO et traduit en français par Luc Gouverneur. Avec leur aimable autorisation.          

lundi 13 mai 2019

Traitement anti-varroa : pensez à passer votre commande !


C'est maintenant qu'il vous faut penser à commander votre traitement contre les varroas…

Rappel de quelques petits principes :

- la varroose, maladie due aux varroas, reste le problème n° 1 de l'apiculture d'aujourd'hui. Mais il n'est heureusement pas sans solution.

- même en démarrant l'année apicole avec un taux de varroas faible, croissance exponentielle et ré-infestation font que, arrivé au milieu de l'été, le nombre de varroa devient trop élevé pour ne pas mettre en danger la survie de la colonie d'abeilles.  

- utilisez des traitements ayant une autorisation (AMM) et ayant fait leur preuve dans nos régions. En effet, ne pas ou mal traiter peut vous faire prendre des risques, contaminer votre miel, et mettre également vos abeilles en danger ou en souffrance ainsi que celles de vos voisins. 

- traiter tôt, dès la récolte terminée, soit entre fin juillet et le 15 août, a tous les avantages : 
          . frapper fort le varroas alors qu'il y a peu ou pas de couvain operculé,
          . profiter des températures chaudes, propices à la bonne diffusion des molécules, 
          . traiter tous en même temps sur un territoire donné permettrait d'éviter les ré-infestations (un vœu pieux ?),
          . s'assurer des abeilles d'hiver saines dès la reprise de la ponte de la reine. 

- le varroa affaiblit les abeilles par blessures, ponctions de l'hémolymphe et transmissions de virus. Mais cela n'a que peu d'impact chez les abeilles d'été qui meurent d'épuisement au bout de quelques semaines. Pour la reine par contre, et surtout pour les abeilles d'hiver qui doivent non seulement vivre plusieurs mois mais être surtout assez vigoureuses pour produire à nouveau de la gelée royale à la reprise de la ponte en février, le moindre affaiblissement et raccourcissement de durée de vie entraînent immanquablement un risque d'effondrement de la colonie au printemps. Le problème est que la cause est loin de la conséquence pour être facilement interprétée !  


Alors, choisissez bien votre traitement en pensant "efficacité" et "confort de vos abeilles".
Nous reviendrons sur ce sujet...                

samedi 11 mai 2019

Le coin des néophytes : gadget ou pas gadget ? La roulette zigzag.


Voilà un drôle d'article proposé par les fournisseurs de matériel apicole ! 
A quoi peut il bien servir ? A faire des anglaises ?
La roulette zigzag permet de retendre le fil d'inox relâché en créant une ondulation.  
Des fils d'inox dans les cadres ?
Les cadres sont filés avec un fil d'inox horizontalement ou verticalement pour incruster la feuille de cire gaufrée. Au passage de l'extracteur, le cadre sera bien tendu et ne se détruira pas. Les fils évitent également le glissement de la cire en cas de forte chaleur. 
Cet outil coûte en moyenne 9 euros. Pour retendre les fils rapidement sans se faire mal aux doigts, c'est pas gadget ! C'est confort.

jeudi 9 mai 2019

Apiwi : un nouvel usage pour votre cire d’opercules.

Bonjour à tous,

Nantaise et amoureuse de la nature, j’ai fait le choix de partir plusieurs mois pour un voyage riche et inspirant en Nouvelle-Zélande. Là-bas, j’ai découvert le « beeswax wrap », un nouveau type d'emballage alimentaire, à base de coton, enduit de cire d’abeille, de résine de pin et d’huile. Alternative au film étirable en plastique et à l’aluminium dans ses usages froids, ce produit s’inscrit pleinement dans une démarche écologique et constitue une nouvelle manière de valoriser le travail des abeilles.
Conquise par ce nouveau produit, je suis rentrée en mai 2018 avec le projet de le faire connaître aux Français. Après plusieurs mois d’expérimentation, de rencontres et de travail, j’ai créé Apiwi, toute jeune entreprise nantaise qui produit et commercialise des wraps.
Un membre de l’ASAD 44, m’a apporté un soutien précieux dès le lancement de mon activité, en me partageant son savoir et en me procurant une cire de grande qualité pour mes premières productions. Je m’adresse aujourd’hui à l’ensemble de votre association car je suis à la recherche de nouveaux fournisseurs de cire d’opercules.
J’achète votre cire d’opercules brute (en copeaux) ou fondue (en pains). N’hésitez pas à me contacter, même pour de petites quantités : cliquez ici.
Votre contribution participera au développement d’une jeune marque locale engagée dans la préservation de l’environnement.
Pour en savoir plus : apiwi.

Sophie Royné

Apiwi, l’emballage naturel et réutilisable

vendredi 3 mai 2019

Conférence de Lionel Garnery : génétique de l'abeille et conservatoire de l'abeille noire.


Miel de printemps, il est grand temps !


Si vos abeilles ont été butiner dans les champs de colza des environs de votre rucher, il est grand temps de faire la récolte.
Un principe pour le miel de colza, c'est d'extraire dès la fin de la floraison, dès que les champs jaunes virent au vert. Avec le miel de printemps, il n'est pas possible d'attendre, car celui-ci va très vite cristalliser dans les cellules et vous ne pourrez alors plus l'extraire ! 
Il est fréquent (faute de grille à reine) de trouver du couvain dans les cadres du miel de printemps. Le mieux est de laisser ces cadres dans la hausse et laisser les abeilles naître. Si vous retrouvez ensuite du miel cristallisé après la récolte d'été, vous pourrez toujours remettre ces cadres dans une hausse au-dessus du couvre-cadre. Les abeilles viendront l'y récupérer.  


Attention de bien extraire du miel operculé à au moins 75 à 80%, faute de quoi votre miel fermenterait et deviendrait impropre à la consommation. Il vous faudra donc faire une estimation sur l'ensemble de vos cadres.
Le miel devra être extrait rapidement dans une pièce bien chauffée et à l'abri de l'humidité. Il sera ensuite mis à décanter rapidement, toujours au chaud et au sec. Pour du miel de printemps, un ou deux jours de décantation suffisent, après quoi il risque de "gélifier" et d'être difficile à mettre en pots. Les petites particules de cire qui pourraient rester en suspension seront de toute façon prises très vite dans la cristallisation.


Surtout, ne laissez pas de miel de printemps dans des maturateurs ou des seaux, et encore moins au frais !!! Vous n'auriez plus alors qu'à défiger votre miel au bain-marie, ce qui n'est pas recommandé.
Bonne récolte !

Miel et cicatrisation au CHU de Limoges.

Les abeilles pour résorber le trou de la sécu ? 
Avec un peu de propolis, pourquoi pas…