mardi 30 avril 2019

Piégeage des varroa par couvain de mâle.

Visiblement pas de varroas dans le couvain ! Bon signe...

Cette année, avec une météo qui joue au yoyo, la construction de couvain de mâle pour le piégeage des varroas est assez aléatoire et souvent retardée…
N'oubliez cependant pas d'aller vérifier si le couvain de mâle est operculé et de relever vos pièges !

Méthode :

     Les femelles de varroas sont particulièrement attirées par le couvain de mâle qui leur permet de pondre une génération de plus dans la cellule operculée où elle se laisse enfermer. Profitons donc de cette aubaine pour piéger un maximum de varroas dans vos ruches !

- De mars à mi-juin, remplacez le cadre 9 de votre ruche par un cadre construit de hausse.
- Le cadre 9 est l'avant dernier d'une ruche 10 cadres sur la droite, lorsqu'on se tient derrière. 
- Les abeilles y construiront (normalement) du couvain de mâle sous le bois du cadre.
- Comptez environ 3 semaines, le temps que les abeilles construisent, que la reine ponde et que le couvain y soit entièrement operculé.
- Découpez alors les cellules le long du bois afin de retirer le maximum de varroas et de contrôler le taux d'infestation de la colonie.
- Renouvelez l'opération.

Cherchez l'intrus !

Question : Que faire du cadre de corps retiré ?
Réponse : Mettez-le à pendre dans deux hausses superposées au-dessus de la ruche. Vous pourrez le replacer ensuite à partir de mi-juin.

samedi 27 avril 2019

Recevez tous les nouveaux articles par courriel, c'est simple !

Afin de ne rater aucun nouvel article de ce blog, vous pouvez facilement opter pour l'envoi par courriel.
Pour cela, il vous suffit d'entrer vos adresse dans la rectangle blanc sous l'indication "suivez-moi par courriel !" se trouvant dans la partie droite de la page, et de cliquer sur "Submit". Une fenêtre va alors s'ouvrir. Cliquez sur "je ne suis pas un robot" et répondre à la question relative aux images proposées. Et le tour est joué !





Vous recevrez ensuite par courriel toutes les nouvelles informations postées sur le blog sans avoir à vous rendre sur le site. 

 

Première après-midi de formation pratique.


Suite aux trois journées de formations théoriques, l'ASAD44 organise pour les débutants en apiculture trois après-midi de formation pratique par petits groupes de 5 à 6 stagiaires maximum, afin de permettre à chacun de bien voir et surtout de bien manipuler.


Malgré le temps un peu frais et venteux, la mission a été accomplie cet après-midi au tout nouveau emplacement du rucher-école de La Bugalière à Orvault. 


Au programme :
- apprentissage de l'allumage de l'enfumoir,
- comment aborder un rucher,
- visite sanitaire de ruches (réserves de miel et de pollen, état des couvains, manipulation des cadres, situation du piégeage des varroas dans le couvain de mâle…),
- visite d'un esssaim artificiel créé il y a deux semaines (deux reines nées, une à naître),
- transfert complet d'une ruche, 
- nettoyage d'un plateau et d'un corps de ruche. 


Malgré le petit vent froid, les abeilles sont restées calmes et douces, afin de ne pas effrayer les débutants... 

jeudi 25 avril 2019

OMAA Pays de Loire.



Mortalités, affaiblissements, troubles ? Ayez le réflexe OMAA. Numéro unique !

Nous voulons des coquelicots, signez l'appel !



Nous voulons des coquelicots

Appel pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse

Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l’estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L’exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.

Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans ; la moitié des papillons en vingt ans ; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards ; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde !
Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection.

Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides de synthèse en France. Assez de discours, des actes.

Pour signer la pétition, cliquez ici.

Invitation de la DDPP de Loire-Atlantique à une réunion d'information des apiculteurs.



La DDPP de Loire-Atlantique organise pour vous une réunion 
des apiculteurs de Loire-Atlantique qui se tiendra :

JEUDI 16 MAI 2019 à 18H

à l'Ecole nationale vétérinaire ONIRIS
101, Route de Gachet, 44300 Nantes

L’ordre du jour sera le suivant :


·        -  présentation des résultats régionaux et sensibilisation au dispositif national OMAA( observatoire des Mortalités et Affaiblissements des Abeilles) (Réseau OMAA44- Dr Lantuejoul),

·         - information sur le risque et la surveillance de Aethina Thumida en Loire Atlantique ( GTV- Dr Blanc),

·        -  bilan sanitaire départemental pour les dangers de 1ere catégorie ( DDPP44- Dr Eustache).

mardi 23 avril 2019

Le nettoyage des planchers.


Premier cours pratique pour un petit groupe de stagiaires au rucher de la Massonnière à Couëron.

Nous allons détailler aujourd'hui le nettoyage des planchers (ou plateau) des ruches.
C'est un travail à faire à chaque printemps et qui peut se réaliser dès fin février s'il ne fait pas trop froid. 



L'idéal est de travailler à deux et d'arriver au rucher avec un plancher d'avance propre.
Comment procéder ?
- enfumer un petit coup à l'entrée.
- après avoir désolidarisé le plancher du corps de ruche avec le lève-cadre, une personne lève la ruche.




- la seconde personne ôte le vieux plateau, le pose sans le renverser, et met en place le plateau d'avance propre.
- bien remettre la ruche en place sur son plateau propre. 




Les abeilles n'ont pas eu le temps de s'apercevoir de l'opération !
- emporter l'ancien plateau loin des ruches, sans le renverser, et regarder les déchets et les éventuelles traces de mycoses (nous y reviendrons).
- gratter le plateau afin de retirer les impuretés, les restes de cires et de propolis collés.




- passer au chalumeau des deux côtés en insistant sur les recoins.

Voilà ! Vous avez à nouveau un plateau propre. Vous pouvez recommencer l'opération avec la seconde ruche…

Si vous travaillez seul, ou si vous n'avez pas de plateau d'avance, il vous faudra reposer la ruche sur un support (toit retourné) en attendant de remplacer et/ou de nettoyer le plateau.  



A noter que les plateaux en plastique type "Nicot" peuvent également être passés à la flamme. Jusqu'à faire fondre cire et propolis, mais pas le plastique ! 




Par rapport au bois qui est poreux, le plastique est lisse. Y faire fondre cire et propolis en surface suffit pour détruire les spores de loque. Attention toutefois à bien nettoyer tous les trous de la partie grillagée. 

mardi 9 avril 2019

Vous avez dit " braula " ? Quésako ?



Lors de la visite de printemps, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir, accroché sur le dos d’une abeille, tel un jockey, un braula coeca ! Il est brun, de la taille d’une tête d’épingle (environ 1,5 mm de long et 0,5 mm de large), à ne pas confondre avec le varroa. 

Quésako un braula ?

Et bien c’est une mouche ! Braula coeca est un insecte de l’ordre des diptères brachycères. Il est aveugle et sans ailes. Il est quelquefois appelé poux de l’abeille, mais à tort.  

Bien qu’il ne soit pas considéré comme une menace pour les abeilles, il n’en reste pas moins un parasite. Il est présenté comme un commensal de la ruche. Il détourne à son profit, par des caresses des parties buccales de l’abeille, nectar, pollen, gelée royale qu’il aspire grâce à sa trompe. Mais, l’abeille ne se laisse pas longtemps berner par les caresses insistantes de son hôte !

Il est préférentiellement trouvé sur des ouvrières âgées et parfois sur une reine âgée.  Lorsque braula coeca est en grand nombre sur la reine, il peut être responsable d’une carence alimentaire et donc réduire sa fécondité.

Actuellement, il reste présent sur les colonies d'abeilles noires d’Ouessant non affectées par varroa. Ailleurs, les traitements contre le varroa l’ont fait presque disparaître.

Laurence.

samedi 6 avril 2019

L'essaimage, c'est reparti !


Les personnes actuellement en charge du téléphone de veille essaimage me signalent avoir reçu déjà quelques appels pour les premiers essaims de l'année.
De plus, après le beau temps exceptionnel que nous avons eu, entrecoupé de la période actuelle de mauvais temps, l'essaimage va très certainement exploser dès le retour du soleil et des températures clémentes annoncées pour jeudi prochain.
Surveillez vos ruchers !
Je vous rappelle que l'essaimage est le processus naturel de la reproduction des colonies d'abeilles apis mellifera. Il existe chez les "abeilles à miel" deux niveaux avec leurs deux procédés de reproduction :
- le niveau de l'individu dans lequel la reine pond des œufs et donne ainsi naissance à d'autre individus (ouvrières, autre reine et mâles),
- le niveau du super-organisme, la colonie, qui est en fait le véritable animal, et qui se reproduit par division. La colonie se sépare en deux quand la reine s'en va avec la moitié des ouvrières.

Téléphone de veille essaimage de l'ASAD44 : 
06 11 15 18 22 

vendredi 5 avril 2019

Aristée.



Petites excursions dans l’histoire et les légendes de l’apiculture.

Reprise de textes parus dans le bulletin d’information de l’ASAD44 sur l’histoire de l’apiculture. Car c’est la connaissance de l’histoire qui nous permet de comprendre la situation présente et comment on y est arrivée…

         L’apiculture d’aujourd’hui est le résultat d’un long cheminement de la relation homme-abeilles à travers l’histoire, et même la préhistoire. Sans aller chercher si loin, arrêtons-nous quelques temps sur un personnage clef de cette histoire, Aristée, que celui-ci ait d’ailleurs une origine historique ou qu’il ne soit qu’un mythe.

         La mythologie grecque nous apprend que Zeus, le père des dieux, fut transporté, bébé, sur le Mont Ida, où il fut élevé par les nymphes et nourri au lait de la chèvre Amalthée et aussi par le miel des abeilles, grâce aux soins de Melissa, la fille de Melissos roi de Crète. Plus tard, Zeus transforma cette jolie nymphe en abeille. Ainsi naquit le culte de la déesse-abeille Melissa. Mais jusque-là, rien ne nous parle d’apiculture, d’élevage des abeilles, car les abeilles du Mont Ida, toutes célèbres qu’elles sont, n’habitaient peut-être pas encore une ruche…

         Le personnage d’Aristée, fils du dieu Apollon et de la nymphe Cyrène, est le symbole même de l’art pastoral et agricole qu’il est censé avoir enseigné aux hommes. Et ce n’est pas rien : l’élevage et l’art du caillage, la culture de la vigne, de l’olivier, et bien sûr, l’élevage des abeilles. Toute la culture méditerranéenne en quelque sorte… C’est aussi à lui qu’on attribue l’art du mélange du miel et du vin, technique qui perdurera pendant des siècles et qui permettait aux anciens de conserver le produit de la vigne tout en l’enrichissant de plantes médicinales et aromatiques. 

         La mythologie nous raconte également que, tombé amoureux d’Eurydice le jour même de son mariage avec Orphée, Aristée la poursuivit (« de ses assiduités » comme on le disait joliment) dans les verts pâturages, où la belle dryade, dans sa fuite, mit malencontreusement le pied sur un serpent et mourut. Les nymphes, pour se venger, tuèrent toutes les abeilles du pauvre Aristée. Sur les conseils de sa mère, il se rendit près du devin Protée, qui lui conseilla d’immoler quatre taureaux et autant de génisses, afin d’apaiser le courroux des mânes d’Eurydice. Des entrailles des taureaux s’échappèrent alors des essaims d’abeilles qui lui permirent de repeupler ses ruches. A l’époque, Pasteur était encore loin, et on croyait encore dur comme fer à la génération spontanée. De là l’étymologie « apis » pour le taureau et pour l’abeille. 
Aristée pleurant ses abeilles (Musée d'Art de Nantes).

         Selon la légende, Aristée visita ensuite de nombreuses contrées de Méditerranée où il fut, jusqu’à il y a peu, honoré comme un dieu, notamment en Sicile et en Sardaigne. Il est souvent représenté comme un jeune berger portant un agneau sur ses épaules. Le bon pasteur, ce serait lui ?... Toujours est-il que nous, apiculteurs, lui devons tous un peu quelque chose, non ? Car sans lui, nos paillons seraient encore vides ! 

Le couvain, les couvains.

A la fin d'une formation en apiculture, une élève m'a une fois confié n'avoir pas osé demander, pendant toute la journée, ce qu'était ce "couvain" dont on parlait tant. C'est pourquoi il n'est peut-être pas inutile de préciser ce terme et de parler ici, non pas du couvain, mais des couvains.

D'une façon générale, les cellules de cire que les abeilles construisent dans la ruche servent à de multiples usages :
- maturation et stockage du miel,
- stockage du pollen,
- le couvain, c'est à dire le lieu de ponte de la reine, du développement de la larve, puis de la transformation de la nymphe jusqu'à la naissance de la jeune abeille.
Il existe également deux sortes de cellules spéciales :
- les cellules de couvain de mâle, plus grandes, et qui peuvent aussi servir au stockage miel,
- les cellules royales, pendant du cadre.
- enfin, les "amusettes", amorces non utlisées de cellules royales.

Cadre "classique" de couvain : le miel est en haut et sur les côtés. Au milieu se trouve le couvain, ouvert et fermé. En bas à droite se voit le couvain de mâle, plus grand et bombé. 

Généralement, les cellules de miel, operculées ou non, se trouvent en haut et sur les côtés du cadre, le miel servant non seulement de nourriture mais aussi d'isolant thermique.

Cellules de miel, encore ouvert en bas au centre (le miel n'est pas encore mature) et fermé par une opercule de cire dans la partie du haut. On voit dans la partie découpée la forme des cellules, symétriques des deux côtés du cadre, et leur légère inclinaison vers le centre, empêchant le nectar de couler avant maturation.  

Juste après la ponte de la reine et pendant 3 jours, certaines cellules du couvain ouvert laissent voir les œufs. Mais ce n'est pas toujours facile à voir !

Chaque petit trait blanc est un œuf, collé au fond de la cellule dans da la gelée royale. Dans la cellule du centre et sur les côtés se voient de jeunes larves à différents stades.  

A partir du 4ème jour et jusqu'au 9ème, le couvain est toujours dit "ouvert" et laisse voir les larves.

Couvain ouvert montrant des larves à différents stades de développement.

A partir du 10ème jour, le couvain est fermé par les abeilles par une opercule (couvain dit fermé ou operculé) derrière laquelle la nymphe fait sa métamorphose.

Couvain dit "fermé" ou "operculé". On peut voir quelques opercules grignotées par les ouvrières en train de naître.

A l'issue de quoi, au bout du 22ème jour, la jeune abeille découpe seule son opercule pour naître une 4ème fois comme insecte parfait (imago). 

Une ouvrière en train de naître. Elle se mettra au travail presque aussitôt !

Le couvain de mâle se développe dans des cellules plus grandes et bombées. Le faux-bourdon nait au bout de 25 jours.

Le couvain de mâle n'existe qu'au printemps. Il est placé dans des lieux plus exposés aux risques climatiques que le couvain d'ouvrière. 

Quant à la future reine,  elle nait le 16ème jour en découpant l'extrémité de sa cellule pendante. 

Cellule royale. La future reine s'y métamorphose la tête en bas. 

Naissance d'une future reine dans la main de l'apiculteur.

Le terme de couvain désigne donc toute la partie centrale des constructions de la ruche dans les cellules de laquelle la reine pond, les larves et nymphes se développent et où les nourrices s'activent pour distribuer gelée royale et bouillie larvaire tout en conservant la bonne température et la bonne hygrométrie. 
On peur donc dire que les abeilles "couvent", dont le nom de "couvain".    

Une reine facétieuse…



Lundi 1er avril, il faisait beau et chaud. Mon mari et moi avons transféré un essaim d'une ruchette dans une ruche. Il faut dire qu'il était grand temps de le faire, car la ruchette était pleine comme un œuf, et gorgée de miel. 

Nous avons commencé par transférer les cadres un à un dans l'ordre. Nous avons intercalé deux cadres cirés, et mis une partition en bout. Comme il restait de nombreuses abeilles au fond de la ruchette, nous l'avons retournée sur la ruche pour faire descendre les abeilles restées au fond. Malgré tout, nous trouvions que le rappel avait du mal à se concrétiser. Nos abeilles ne chantaient pas beaucoup ! Il y avait des abeilles partout. Mon mari, en homme averti, me dit que la reine ne doit pas être dans la ruche. Du coup nous avons inspecté la ruchette, rien. Le nourrisseur en bois, rien. Toujours pas de mouvements de rassemblement. Deuxième inspection, rien. J'attrape le nourrisseur et je contrôle le dernier endroit non inspecté : sous la languette de bois du passage. Je retire la languette et oh ! miracle, la voilà notre reine bien planquée... Incroyable même pour un 1er avril !!!

Heureusement que nous avons su observer, écouter les abeilles et bien regarder parce que je ne suis pas sûr que ce genre de blague se serait bien terminé. Nous avons mis notre facétieuse reine dans la ruche, et tout est rentré dans l'ordre. Nous avons pris une sacrée suée !

Laurence

Le travail au rucher dès le mois de février.



Que faire à la première visite ? Certaines journées comme cette année nous permettent de faire une visite rapide des ruches.

- 1 De faire un inventaire de l’état des colonies, état du stock de miel, pollen, cadres à remplacer, nombre de cadres avec du couvain, qualité de ponte de la reine et surtout état de sa population.

- 2 Nourrir toutes les ruches ayant un poids insuffisant pour démarrer au printemps

- 3 Noter toutes les observations dans le registre d’élevage (ça aide !).

Les abeilles d’hiver recommencent leurs activités, il faut les aider à élever les abeilles d’été qui les remplaceront.

Les abeilles d’hiver sont âgées de 5 mois environ et ce sont elles qui produisent la gelée royale pour les abeilles d’été et après elles butineront et termineront leur vie.  
A la deuxième visite de printemps

- 1 Remplacer les vieux cadres de cire noire, introduire suivant l’état de la colonie deux cadres de cire neuve sur un coté de la ruche et un peu plus tard un cadre au centre de la ruche, les abeilles de printemps ne demandent qu’à cirer, ne laisser jamais de vieux cadres, la teigne aime s’y loger !

- 2 Ne pas hésiter à prendre dans une ruche forte un cadre de couvain fermé pour aider une autre ruche.

- 3 Diminuer l’espace d’air vide dans la ruche en posant des partitions, les cadres vides retirés. En principe à faire à l’automne.

La ruche doit monter en température 35 ° environ, si la température ne monte pas la ponte des œufs est retardée. La reine pond 200 œufs par jour à la fin de l’hiver pour ensuite monter crescendo au printemps (1500 à 2000 œufs).

Je pratique cela depuis plusieurs années sur les ruches retardataires et j’ai remarqué un redémarrage de la ponte, ce qui fait que la colonie se porte au mieux.

Antoine

mercredi 3 avril 2019

Visite de printemps : comment faire 6 choses en une seule fois.



Vous n’avez pas encore fait votre visite de printemps ? N’attendez pas ! Dès que les jours cléments seront de retour, allez ouvrir vos ruches afin de commencer sereinement la nouvelle année apicole.

Je vous propose aujourd’hui de réaliser 6 points en une seule fois. Rien ne vous oblige à tout faire en même temps, mais autant profiter de la visite de printemps et ne pas déranger vos avettes une nouvelle fois. Certains points sont incontournables, d’autres facultatifs. A vous de voir… Enfin, je reviendrai sur chaque point plus en détail la prochaine fois.



1-    Nettoyage du plateau de fond de ruche :

C’est quelque chose que vous pouvez faire beaucoup plus tôt dans la saison. Le mieux est d’arriver au rucher avec un plateau propre. Décollez le fond de la ruche à nettoyer en glissant le lève-cadre dans un coin entre le plateau et le corps de ruche, puis levez. Faites cette manœuvre des deux côtés. Retirez le toit et retournez-le à proximité, derrière la ruche. Soulevez la ruche (attention à votre dos !) et posez-la sur le toit retourné. Otez le plateau sale et portez le plus loin sans renverser les débris qu’il contient.

Si vous aviez un plateau propre, mettez-le en place et repositionnez votre ruche dessus. Sinon, il vous faudra le nettoyer à l’écart. Inspectez les débris pour y rechercher d’éventuelles anomalies (nous y reviendrons plus tard). Videz et grattez le plateau en y retirant le maximum de cire et de propolis, puis passez-le à la flamme du chalumeau des deux côtés. Attention de ne pas mettre le feu ! A ce stade, soit vous remportez le plateau nettoyé à la ruche en attente, soit vous avez de nouveau un plateau d’avance pour remplacer celui de la ruche suivante. 

   2-    Transfert de ruche :

Vous avez probablement une ruchette d’hivernage qu’il est temps de mettre en ruche, ou bien des colonies qui sont dans la même ruche depuis quelques années. Dans ce dernier cas, un transfert dans une ruche propre est souhaitable afin de pouvoir nettoyer entièrement la vieille caisse, ce qui facilitera les visites à venir. Il suffit de déplacer la ruchette ou la vieille ruche derrière son emplacement (à votre droite ou à votre gauche) et de mettre à sa place la nouvelle. Puis procédez au transfert cadre par cadre en respectant la disposition.

Dans le cas d’une ruchette, pensez à mettre des partitions en ne laissant que deux cadres à construite. Vous écarterez puis ôterez ces partitions au fur et à mesure de l’occupation, ce qui évitera à votre colonie d’avoir trop de volume à maintenir à température. 
3-    Visite de printemps :

Nous voici à l’objet principal et incontournable de l’opération. Il s’agit de passer en revue un à un chaque cadre de la colonie, afin d’estimer et de noter sur le registre d’élevage la situation économique (quantité des réserves de miel, de pollen et de couvain…) et sanitaire (santé du couvain, cadres à remplacer, vieilles cires…) de la colonie. La recherche de maladies éventuelles est aussi, bien entendu, au cœur de cette visite.



4-    Remplacement des cadres :

Il s’agit (dans notre région) de remplacer au moins deux cadres chaque année, afin de renouveler les cires. Il existe plusieurs techniques pour le faire, et j’y reviendrai en détail très prochainement. Mais il suffit de savoir qu’on remplace en général les cadres de rive, pleins de miel ou vides.

Si les cadres à remplacer contiennent effectivement du miel, il suffit de suspendre ce ou ces cadres après avoir ouvert les opercules d’un coup de fourchette, dans deux hausses placées au-dessus de couvre cadre dont le trou de nourrissement sera ouvert. Les abeilles viendront y récupérer le miel. Ces vieux cadres pourront, si la ruche est saine, être donnés à un essaim nu ou servir d’appât dans une ruche piège.

Vous pourrez alors resserrer les cadres restants vers la droite et mettre des cadres neufs à gauche en position 1 et 2 ou 2 et 3. Vous déplacerez petit à petit ces cadres neufs en cours d’année, surtout en été quand il y a très peu de couvain, vers le centre (position 4 et 5). 



5-    Mise en place du cadre de piégeage de varroas sur couvain de mâle :

Vous pouvez profiter de cette visite pour intercaler, juste en bordure de couvain à droite (donc en position 9, en lieu et place de l’avant-dernier cadre à droite), un cadre construit de hausse. Les abeilles construiront en dessous, sous le bois du cadre, des cellules de couvain de mâle. Les femelles varroas sont particulièrement attirées par les cellules de mâle juste avant l’operculation. Après 21 jours environ, vérifiez que le couvain de mâle est bien operculé et découper-le le long du bois. Vous pourrez, en ouvrant les cellules, vérifier le taux d’infestation et débarrasser vos colonies d’une bonne partie des varroas. Cette opération peut être répétée jusqu’en juin.   


6-    Formation d’essaims artificiels :

Puisque vous en êtes à remplacer les cadres, pourquoi ne pas profiter de ce « prélèvement » en multipliant votre cheptel. Dans ce cas, il suffit de prélever, sans prendre la reine, au moins 1 cadre de couvain ouvert (avec des œufs), 1 cadre de couvain fermé et 1 cadre de réserves de miel par ruchette propre et neutre (pas dans une ruchette déjà peuplée !). On peut y mettre plus, voire le double, ou bien mettre des cadres à construire de chaque côté. Ces cadres peuvent venir de plusieurs colonies. On prendra soin alors de bien enfumer et de mélanger les cadres comme des cartes à jouer. Plus il y aura de confusion, plus elles s’entendront ! Les cadres de couvain ouvert se prendront dans la colonie que vous voulez reproduire du fait de ses qualités, car les abeilles y élèveront leur future reine. Les cadres de couvain fermé apportant rapidement les futures nourrices. Les cadres de miel viendront éventuellement de colonies "trop riches" où la ponte risque d'être bloquée par le trop-plein de réserves. Replacer ensuite les cadres en bon ordre, soit le couvain ouvert au milieu, le couvain fermé à côté (ou de chaque côté), le miel ensuite, puis les éventuels cadres à construire en rive.

         Le mieux est de déplacer ensuite, à au moins 3 mètres, la ruche la plus forte du rucher pour y mettre en lieu et place la nouvelle colonie qui récupérera ainsi toutes les butineuses, garantissant ainsi un élevage rapide de la nouvelle reine. La ruche forte y perdra un peu, mais s’en remettra vite. Cet "régime" pourra même lui faire éventuellement passer l’envie d’essaimer.  




Voila ! Le travail est fait, vous avez assaini vos ruches, vous connaissez la situation de chacune (registre d’élevage) et multiplié votre cheptel. La nouvelle saison peut commencer dans la sérénité. 


Merci à Aurélien pour sa participation active !